C'est un véritable séisme qui secoue actuellement l'économie suisse, fortement orientée vers l'exportation. Les droits de douane imposés par Donald Trump posent des problèmes existentiels à de nombreux secteurs. D'autres domaines, comme l'industrie pharmaceutique, ne savent pas encore quelles mesures les menacent.
Les entreprises concernées doivent repenser, voire réinventer leurs modèles économiques. Même si la situation devait, espérons-le, s'améliorer à long terme, il nous revient de renforcer dès à présent les piliers essentiels de notre prospérité.
D'une part, nous devons investir de manière ciblée dans la formation, la recherche et l'innovation afin de maintenir le niveau de cet atout important pour la place économique suisse. Le Parlement a le pouvoir de rectifier les coupes
budgétaires prévues par le Conseil fédéral dans le paquet de mesures d'allègement 27 en ce qui concerne les hautes écoles et les institutions chargées d’encourager la recherche et l'innovation.
D'autre part, la Suisse doit plus que jamais assurer une base durable et stable à ses relations avec son voisin et partenaire commercial le plus important et le plus fiable. Avec les « Bilatérales III », le Conseil fédéral a obtenu un très bon
résultat pour notre pays dans les négociations avec l'Union européenne. Toutes les forces progressistes sont désormais appelées à contribuer à la réussite de ces accords.
Les investissements dans le pôle FRI ainsi que la voie bilatérale, qui a fait ses preuves, font partie des recettes du succès de l'économie suisse. Il faut désormais les renforcer, et en aucun cas les affaiblir.